INOUSSES

(on embarque!)

(Demandez le …) Programme;  (pour certains c’est indispensable : “… et après vous allez où?”… ).  Eh bien … dans l’ici et maintenant; comme ici, là, maintenant mais ailleurs. Ne pas verrouiller trop tôt le choix de la destination, arrêter la date du départ; s’accorder la possibilité de changer au dernier moment selon le vent, les rencontres! Un luxe.

Où nous allons? c’est simple: on fait le chemin inverse de l’aller: on quitte Psara, par un vent de plus ou moins 25 noeuds, avec deux ris (ça ne paraît pas sur la photo parce qu’on est encore à l’abri de Psara),  on longe la côte nord de Chios, le vent diminue, 1 ris, puis aucun ris, puis le moteur… Selon l’heure et le vent de l’autre côté (côte Est),  on s’arrêtera de nouveau à KARDAMILA, ou bien on poursuivra jusqu’à OINOUSSES-INOUSSES  (en grec le “oi” se prononce ‘i’… donc Inoussès) , soit 7 ou 8 milles de plus.

Il y a quand même une différence entre essayer de vivre le moment présent, ce qui n’est pas toujours facile, et  ne rien prévoir du tout.

– INOUSSES. Ventée mais moins que Psara, vantée 🙂 par tous celles et ceux qui y sont allé.e.s, cette île est avant tout connue pour les nombreux et riches armateurs qui en sont originaires. Cependant contrairement à Cavallo, l’île des milliardaires  dans l’archipel des Lavezzi, il y a de la vie… Le quai où l’on s’amarre est certes privé, si j’ai bien compris, mais il fonctionne comme un port public; et bon marché; quelques semaines par an le quai doit être libre pour accueillir les grands yacht de la Jet Set de l’île qui y  a ses habitudes.

Il y a un supermarché (une épicerie) des cafés, des restaurants, un ferry-boat quotidien pour Chios à une vingtaine de kilomètres (certains y travaillent), Poste, pharmacie, DAB … mais pas de ‘bakery’ le boulanger étant décédé tout récemment. Pas de bling-bling ni d’horreurs esthétiques arrogantes dans le village; plutôt une harmonie, un équilibre, et même une jolie sirène discrète

sur un récif à l’entrée du port.             

Et un magnifique MUSEE NAUTIQUE créé par l’un de ces armateurs Nicholas Lemos,, avec une collection impressionnante de maquettes de bateaux de transport mais aussi de voiliers, réalisées pour nombre d’entre elles par un prisonnier français du temps des guerres napoléoniennes.

Et puis c’est une île à ‘portée de pieds’ , environ 4 km de large sur peut-être 12 de long. Amarrage cul-à-quai vent de travers après une nuit calme au mouillage.  Alors chaussures de randonnée, chapeau, couteau, eau, et sac à d’eau, je pars balader sur les hauteurs , en pleine chaleur ce qui  ne rend pas les photos très euh..  photogéniques:

     

                            

(Toujours sur les hauteurs… )

             (et j’aurai beau soigner la mise en page… le logiciel n’en fera de toute façon qu’à à sa tête)

Quelques vues du port à la nuit tombée …

   

quelques autres du musée …

    (baleinière)

… et vous aurez visité Inoussès!      (matériaux: bois, corne, os de baleine…)

Enfin… un tout petit peu …

 

 

 

 

PSARA … AH! PSARA!

 

Psara … pas si vite.. Psara c’est loin, ça souffle et je peine à décider de l’ordre des prochaines étapes. Chios, la grande île au sud-ouest, Psara 30 milles plus à l’ouest, et Inousses 7-8 milles à l’est. Le vent sera nord, certes… Mais il faut d’abord sortir du golfe Géras. Et à force de jouer les pas-pressés j’en sors à 16 heures. Un peu tard pour une traversée de 35 milles avec assez peu de plans-B.

Donc mouillage supplémentaire et sans histoire dans l’anse de Paralia Limonario, seul à l’ancre, et l’occasion de se baigner enfin.

KARDAMILAS :

le lendemain le vent est fort, de plus en plus ouest, et j’arrive de Lesbos à Kardamilas, au nord de CHIOS, sans un ris, avec des rafales à presque 25 noeuds en comptant sur la protection de la côte et un peu de réussite pour ne pas réduire, et ça fonctionne; il y a de la place au port, et le village a l’air comme j’aime: des gens qui te laissent vivre, des enfants qui font la course avec leur vélo ou grimpent sur les statues, peu d’ ‘estrangers’…

  

Et l’accueil est comme souvent un mélange de politesse, d’indifférence,  de gentillesse, et de disponibilité. Je prends le temps d’installer le taud, de faire le plein d’eau avec un jerrycan, il n’y a qu’une borne assez loin, et le gasoil m’est livré le lendemain au bateau par le monsieur d’une station voisine en bidons de 20 litres. En contrepartie de ces faibles commodités  la place coûte.. moins de 8 euros la nuit! …

– PSARA :

La dernière (nuit) porte conseil: ce sera Psara. C’est elle que j’ai le plus envie de voir.

Si je choisis la facilité, INOUSSES, une île encore plus petite, mais qui a donné naissance à nombre d’armateurs grecs fameux, pas sûr d’avoir le courage de remonter contre un meltem furieux pour la visiter. On sait comment descendre le meltemi; le remonter est une autre affaire quand il est fort. Quand il est très fort..  on reste chez soi en attendant que ça passe; en mettant un blog à jour, par exemple.

Aujourd’hui il sera faible et plutôt contraire le long de la côte nord de Chios, puis force 5 ou 6 pour traverser de Chios à Psara. J’ai pris 2 ris, et en arrivant ça monte à plus de 25; 26, 28… Avec deux ris on est confortable!

      

    

La population de Psarà a été massacrée par les turcs en 1824 en représailles aux nombreuses actions de rébellion contre la domination ottomane. C’est une des premières à s’être soulevée avec Hydra, Spetzes.. Les quelques rescapés ont fondé une colonie à Eretria, sur l’île d’Evvia, celle de mes amis Philippe et Katia qui m’avaient si chaleureusement accueilli chez eux en avril. Katia a des ancêtres psariotes.

Le vent est fort, le vent est presque toujours fort à Psarà (l’accent est dans l’autre sens, mais allez le dire au clavier de mon Dell!). Et comme il ne va pas baisser de si tôt avec ses rafales à 30 et plus, je gonfle l’annexe  pour aller à terre; prudemment: mouillage, rames, écope, moteur,  réservoir plein, masque, tuba et … short de bain parce que ça va rincer. Lancer le moteur avant de lâcher les amarres, petite vitesse; en fait on remonte patiemment en longeant la côte, et on arrive à bon port pour explorer les hauteurs, le village, et la taverna où j’ai lu quelque part qu’il y avait des pâtes au homard! je crois bien n’en avoir jamais mangé… Je m’attendais à des tagliatelles avec quelques miettes de crustacés au milieu… que nenni:

(plat familial pour marin solitaire : pâtes au homard,  alias Astakos , en grec, et Lobster outre-Manche) …

… faudrait voir à ne pas trop prendre des habitudes! )

   

   

           (le plaisir de dire à cette dame dans mon grec misérable que je trouve son village

magnifique … et de voir son visage s’illuminer!)

Oui c’est ça qui me manque et que je cherche, une bribe par ci, une bribe par là: un monde rousseauïste où le coeur parle avant la tête; ces moments rares où les gens s’ouvrent sans calcul avant de reprendre leur chemin, sûrement heureux eux aussi d’avoir trouvé cette occasion de partager quelque chose avec cet étranger qu’ils ne reverront plus.

Le soir je m’arrête voir ‘Eleanor’, le voilier de Tobias et Michaela qui hésitaient un peu à mettre leur annexe à l’eau, parler avec eux de l’intérieur de l’île, puis Eric sur ‘Ninive’, qui m’offre une bière et qui lui ne s’intéresse pas tant à la terre qu’à la navigation, au bricolage, et à sa vie sur son bateau … j’en ai connu un autre 🙂 … petits moments précieux avec des gens différents.

Mais Psara! Comment ne pas tomber amoureux de PSARA ?…

PERDRE DU TEMPS …

Perdre du temps avant de descendre dans le sud, retrouver le bruit,  l’agitation, le manque de place, l’été… Tout est bon pour traîner autour de Lesbos, grande, peu fréquentée, desservie par sa situation un peu nord, mais surtout sa réputation d’ ‘ île aux migrants ‘.

Avec Ali on avait longé le camp, ou un camp; baraquements et murs blancs sur la route de Molivos; juste à côté du plus gros Lidl de l’île. Malaise.

A Mythylène il y a une famille nombreuse de gitans qui font la manche; femmes enceintes, gamins; ils passent toute la journée à sillonner les terrasses des cafés. J’ai compté 11 passages à ma table; la dernière n’avait pas trois ans. C’est triste mais pas en proportion de ces gens parqués dont certains deviennent fous d’attendre un temps indéfini. On peut tous attendre si l’on sait que cette attente prendra fin.

Points d’observations sur les hauteurs, patrouille des coasts-guards. La Grèce fait le job pour l’Europe, espace de démocratie… N’empêche.

     

Je m’étais promis de remonter les deux golfes. D’aller voir SKALA LOUTRON et de poursuivre après vers le nord. Mais le vent ne se calme pas. J’y arrive en tirant des bords à la loyale, sans le moteur, le chenal est un peu étroit pour louvoyer mais j’ai un ris dans la grand-voile et le génois, réduit, passe assez bien dans les virements.

Malgré sa bonne réputation je trouve le coin décevant; mouillage très sûr, mais rafaleux, eau trouble,  gens peu accueillants. Parti pour rejoindre la petite chapelle qui domine la baie à l’Est j’en suis dissuadé par les chiens. Le village de LOUTRA qu’on aperçoit à deux kilomètres offre peu de points de vue publics sur la mer. Des oliviers vieux et beaux  mais grillagés, une campagne un peu monotone… Et surtout ces rafales qui finissent par m’user la cervelle. Adieu la Skala.

Allons voir ces Thermes tout en haut, malgré le vent, rien n’est plus mauvais pour l’esprit que de poireauter en plein soleil sans même s’offrir un petit plouf.

THERMA : 1 ris toujours, 20 noeuds, rafales à 25-26-28… le bateau marche comme un avion. Je croise Ignacio mon voisin chilien parti  un peu avant qui s’en retourne plein pot vent arrière.

Mais le golfe s’évase et la progression contre le vent est plus facile. Je suis peut-être un peu trop voilé mais il nous suffit de nous rapprocher de la côte pour le voir mollir sans avoir à prendre le deuxième ris.

Tout en haut baie immense, devant les thermes, un seul bateau à l’ancre, et une mer plate comme chez nous par temps de tramontane.

     

Là encore eau propre mais trouble; la possibilité de se rafraîchir même si l’image des méduses sur Navily me trotte dans la tête. Et puis il y a les Thermes, un peu plus loin une taverna sous les arbres où les gens sont gentils, et surtout une piscine d’eau thermale chaude à la température idéale, avec un spa face à la baie, en général squatté par des buveurs de drinks en pleine séance de décontraction (“Osez la Grèce!” ) et même des massages… et là je tombe sur une Jocelyne venue de République Dominicaine, compétente autant que solaire qui  me remet le dos à l’endroit et qui me parle en espagnol… Ce n’est pas si fréquent mais…  je dirai que se faire du bien …  ça fait parfois vraiment du bien!!

        (le spa, à droite, eau thermale à 39 degrés)

(on distingue une petite tache moche sur la photo du milieu… mais en fait si on zoome c’est un très joli papillon flashé en plein vol… à moins que ce ne soit un nouveau genre de mini drone?… )

   

   Bref  …

      

 

…. nous avons pris les eaux!

Quand même une photo prise à la taverna: ouzo et mézzés. Cela fait deux-trois fois que je mange là. C’est eux qui me proposent les mézzés pour le prix de la moitié d’un repas.

Puis le patron vient m’apporter deux kilos de grosses tomates de son jardin dans un sac plastique… “ce n’est pas organique mais …”

je comprend qu’il ne traite pas … et aussi que le sens de l’hospitalité est toujours bien vivant!

(restaurant ‘le Panorama’,  route de Mitilini )                  

LESBOS TOUR, LES GRANDS ‘KOLPOS’: KALONIS ET GERAS

Quand on regarde la carte de Lesbos, on a l’oeil attiré par deux immenses golfes ouverts au sud. Un paradis de marins: se mettre à l’abri de tous les vents; peut-être des ennemis. Avant le Gps si vous étiez Arabe, Phénicien, ou Turc ou Grec d’une autre île, et sans trop de cartes non plus,  la connaissance de la géographie locale n’allait pas de soi.

D’ailleurs je suis aussi en repérage dans ce tour de l’île avant l’échéance du 10, retour à Mythylène. Il s’agit de voir de ses propres yeux ce que décrivent les guides, ou ce qu’en disent les autres navigateurs, ressentir l’atmosphère du lieu pour s’appesantir peut-être,  plus tard, si affinités…

– ORMOS APOTHIKES : à l’entrée du premier golfe, sur bâbord.

Quand on remonte au près, au ‘trop près’ pour être exact, même avec l’appui du moteur contre un vent de 25 noeuds, qui serait négociable s’il venait un peu plus de l’Est au lieu de vous écarter de la terre … eh bien, on est content de trouver ces paysages limoneux, balisés car les limons s’accumulent par endroit sous l’action des vents dominants.

Les commentaires sur la taverne sont élogieux… il ne reste plus qu’à regonfler l’annexe après avoir assuré le mouillage. Et comme j’ai le temps et l’humeur buissonnière, je pars à la rame et au hasard (zeugma) explorer une première petite rivière. Mais la profondeur diminue très vite…

      … et les tortues prophétisent dans un grec ancien qui me dépasse.

Nullement découragé je reprends la rame en souquant ferme contre le vent pour aller à l’aventure. Qui d’entre vous n’a pas eu envie de remonter une rivière juste pour voir, sans avoir à se soucier du soir qui tombe ou de son estomac, ou de la journée du lendemain? Je le fais et j’ai 12 ans, 13 peut-être… Sûrement qu’il y a quelque chose après cette petite plage, ce petit cap…

Oui il y a quelque chose. Un estuaire. Un paysage, un monde merveilleux.

  

  

Allez ne t’inquiète pas, tu l’auras ta taverna… juste à côté du port, de la mer, de Ponyo, des bateaux…

  

– ORMOS GERAS : AVLONAS

(pêcheur avec un bon moteur: c’était après Chrousos,  avant Apothikes;  on marche à la voile à 7 noeuds, ça souffle bien, et dès qu’on ralentit un peu il gagne sur nous)

 

Autre ambiance. La météo est capricieuse. Sur le papier elle dit non. Mais le vent a molli. Et si… Il n’y a guère d’endroit pour se cacher sur cette côte. D’un autre côté elle est globalement sous le vent, mais hier celui-ci était plutôt Est. Et remonter du 25 noeuds presque de face, moteur ou pas, n’est pas aisé.

Et aucune envie de repasser la même nuit qu’au mouillage de CHROUSSOS , juste avant Apothikes, ou même en se collant à la falaise, avec un vent de nord on n’échappait pas à la houle de …  sud-est!

J’ai de la chance. Le vent est fort mais autorise une remontée musclée, sauf en arrivant à l’entrée du golfe où on l’a juste de face, rafales à 30. L’entrée est magique.

     

   

Le mouillage que j’ai choisi est une toute petite station balnéaire avec des fonds qui remontent très vite, passant de 10 à 1,50 mètres, et des baigneurs qui ont pied tout autour. Je cuis. Les gens s’en vont vers 18h. Annexe. Taverna. La plus sympathique que j’ai vue en Grèce. Des sardines à tomber. Des hirondelles au plafond (chelidonia en grec), un écrin de verdure autour d’un “platane” au tronc ridé… Un havre! Il commence à faire très chaud par ici, malgré le retour des arbres dans le paysage.

   

Et les grecques, dans tout ça… ?

… Elles vivent leur vie, pardi!

A propos; non, ça n’a rien à voir (quoique..) : le formulaire de contact dysfonctionnant (apparemment une quarantaine de personnes m’ont laissé des messages que je n’ai jamais reçus et auxquels je ne pourrai répondre, je l’ai purement et simplement supprimé. Non je ne passerai pas à WP- Form-Pro! Mes amis ont mon adresse email et ce blog n’a aucune ambition commerciale ni même publique. Avec toutes mes excuses.

 

 

 

 

LESBOS: SIGRI

– ASPRESOS :

Quel bonheur de naviguer à nouveau. J’ai jusqu’au 10, retour des artisans, pour faire le tour de Lesbos, ou une partie selon la météo. Pour l’instant le vent est nord, contraire, mais négociable, et j’arrive sans trop de peine à la petite île d’ASPRESOS, assez haut pour pouvoir atteindre MYTHIMNA ( par la mer cette fois) dans une seconde étape.

ASPRESOS c’est LE petit mouillage sauvage aux eaux turquoises dont tout le monde rêve, en n’oubliant pas que turquoise est souvent synonyme de sable sans herbiers, donc de désert sous-marin.

   

On en rêve; on y plonge avec délices; on a chaud à bord comme à terre;  peu de vie à part les oiseaux de mer… Allez on ne va pas bouder son plaisir, c’est quand même très beau!

  

En fait avant MYTHIMNI il y aura PEDI, ce qui nous fait faire un petit retour en arrière mais j’ai envie de voir à quoi ça ressemble et on n’est pas pressé… et puis il y a une bonne taverna, un jolie plage familiale, et un bon mouillage sans houle…

-SIGRI :

   

Gros coup de coeur là aussi. Le village est charmant, le fort un peu déglingué, les environs sont austères et déboisés par les vents, quel contraste avec la Lesbos de l’Est! Les cris venant de la plage, le sable foncé, le tourisme familial, la boulangerie, les 2 épiceries .. me rappellent les vacances d’autrefois en Espagne, avant le bruit et le béton, quand les journées étaient interminables: “allons il faut y aller maintenant – oh non Maman !! encore un peu!”. Nostalgie plus rassurée que triste: ça existe encore!

(ça ressemble à un menhir, mais là c’est.. autre chose!)

Ce qui n’empêche pas la commune d’avoir un musée superbe dédié à la ‘forêt pétrifiée’ avec une très belle collection de cristaux, de fossiles animaux et humains (qu’il est interdit de photographier), et surtout végétaux: la forêt a été recouverte de poussières volcaniques qui avec le temps et le lessivage dû aux intempéries a vu peu à peu divers minéraux se substituer au carbone des troncs. On trouve des troncs de séquoias mais aussi d’émouvantes et délicates feuilles patiemment dégagées.

Je suis à chaque fois surpris par la qualité des musées grecs.

        

A quelques kilomètres un vaste site où l’on trouve des arbres en pierre debout ou couchés. Etonnant.