LESBOS: SIGRI

– ASPRESOS :

Quel bonheur de naviguer à nouveau. J’ai jusqu’au 10, retour des artisans, pour faire le tour de Lesbos, ou une partie selon la météo. Pour l’instant le vent est nord, contraire, mais négociable, et j’arrive sans trop de peine à la petite île d’ASPRESOS, assez haut pour pouvoir atteindre MYTHIMNA ( par la mer cette fois) dans une seconde étape.

ASPRESOS c’est LE petit mouillage sauvage aux eaux turquoises dont tout le monde rêve, en n’oubliant pas que turquoise est souvent synonyme de sable sans herbiers, donc de désert sous-marin.

   

On en rêve; on y plonge avec délices; on a chaud à bord comme à terre;  peu de vie à part les oiseaux de mer… Allez on ne va pas bouder son plaisir, c’est quand même très beau!

  

En fait avant MYTHIMNI il y aura PEDI, ce qui nous fait faire un petit retour en arrière mais j’ai envie de voir à quoi ça ressemble et on n’est pas pressé… et puis il y a une bonne taverna, un jolie plage familiale, et un bon mouillage sans houle…

-SIGRI :

   

Gros coup de coeur là aussi. Le village est charmant, le fort un peu déglingué, les environs sont austères et déboisés par les vents, quel contraste avec la Lesbos de l’Est! Les cris venant de la plage, le sable foncé, le tourisme familial, la boulangerie, les 2 épiceries .. me rappellent les vacances d’autrefois en Espagne, avant le bruit et le béton, quand les journées étaient interminables: “allons il faut y aller maintenant – oh non Maman !! encore un peu!”. Nostalgie plus rassurée que triste: ça existe encore!

(ça ressemble à un menhir, mais là c’est.. autre chose!)

Ce qui n’empêche pas la commune d’avoir un musée superbe dédié à la ‘forêt pétrifiée’ avec une très belle collection de cristaux, de fossiles animaux et humains (qu’il est interdit de photographier), et surtout végétaux: la forêt a été recouverte de poussières volcaniques qui avec le temps et le lessivage dû aux intempéries a vu peu à peu divers minéraux se substituer au carbone des troncs. On trouve des troncs de séquoias mais aussi d’émouvantes et délicates feuilles patiemment dégagées.

Je suis à chaque fois surpris par la qualité des musées grecs.

        

A quelques kilomètres un vaste site où l’on trouve des arbres en pierre debout ou couchés. Etonnant.