Tenir à jour un blog, cela devient vite comme le courrier en retard de Gaston: irrattrapable!,
Ou dit autrement , comme me le fit remarquer l’employé peu aimable d’une station de gasoil qui me laissait me débrouiller avec mes amarres par vent travers venant du quai : “pour conduire un bateau comme ça il faut au minimum être deux”… Bien sûr qu’on y arrive seul; mais on est toujours occupé et les moments de repos sont rares. Ce n’est plus de la plaisance, c’est un travail. Il faut savoir ce qu’on veut vivre.
J’ai abandonné le blog, et suis rentré un mois à terre pour refaire le plein des batteries et repenser ce voyage.
Entre les étapes de 70 milles (14 heures à 5 noeuds de moyenne) “qu’imposent” le franchissement d’un golfe ou d’un détroit, ou telle prévision météo, le rythme qu’on croit lire dans la mer ou le vent parce qu’on ne veut pas de se retrouver scotché pendant des semaines dans le même mouillage pour avoir voulu éviter un 20 noeuds prévu pour le lendemain, les nuits sans air (mais pas sans moustiques) , le moteur qui a tourné toute la journée, encore tiède au matin.. la fatigue s’accumule.
Pourtant l’un des 7 fléaux sur la mer n’est-il pas la pitié de soi?…
LE DETROIT DE MESSINE:
Un bon site italien (correntedellostretto.it) donne l’heure des étales de pleine et basse mer … Encore faut-il savoir de quelle heure on parle avant de s’amarrer au ponton de la petite station-service des Ganzirri (on peut aussi les appeler): heure-temps-universel ou heure-locale?…
Station service des Ganzirri
Pêche à l’espadon
Que ceux qui ne croient pas aux courants de marée en Méditerranée fasse un petit tour par Messine.
Si les tourbillons de Charybde et Scylla ont un peu perdu de leur superbe, après un fort séisme au XVIIIème siècle qui aurait modifié le relief des fonds marins dans le détroit, un vent fort contre un courant de 3 ou 4 noeuds génère toujours une mer confuse
.. autant que poissonneuse…
“Corrente”…
SYRACUSE:
Le théâtre grec de Syracuse
Venant de Taormina, il ne faut pas bouder son plaisir , Syracuse est une belle escale. Des Yachts de luxe, des touristes nombreux, certes, mais un site archéologique magnifique et un quartier portuaire avec son ile d’Ortigia plutôt agréable. Le reste de la ville déroute un peu avec ses magasins dispersés au milieu d’immeubles et d’avenues sans trop de charme… mais il faut bien vivre!
Syracuse
L’oreille de Dionysos
Vues de Syracuse, et de la “Fontaine d’Aréthuse”
Taormina
NOTO :
Un peu pompeuse, Noto… Un joli musée, un joli théâtre, des bâtiments à l’architecture imposante…