MARMARA

ISTANBUL … et après? Après on se sent un peu vide, comme après Delphes, mais différemment. Vents changeants, vents contraires, régime de sud … Il va falloir y aller à pied! Et c’est loin.

Traversée de la mer de Marmara puis Dardanelles-retour: un peu de vent et pas mal de moteur.: HEYBELIADA, ARMUTLU, KURSUNLU, jusqu’au port de MARMARA sur la côte sud;  puis KEMER et sa vieille ville de PORION :

– HEYBELIADA c’est l’une des ‘Iles des Princes’, où étaient envoyés les fils du Sultan pour leur éducation quand ils devenaient pubères et qu’on ne pouvait plus les laisser batifoler au Harem de Papa. D’ailleurs ils avaient vite leurs propres favorites, ainsi que la progéniture qui assurait sa stabilité à la dynastie et à l’Empire.

Etonnamment toutes ces maîtresses ne devaient pas seulement être belles, mais aussi intelligentes; un peu comme les hétaïres de l’ancienne Grèce.  Car elles étaient potentiellement mères de Sultans, ce qui n’est pas rien. Peut-être aussi un homme puissant avait-il besoin d’autre chose que de plaisirs charnels. L’une d’entre elles, mère du futur Mehmet IV alors âgé de 7 ans, a d’ailleurs assuré avec brio une régence longue et sans partage.

Mais  Istanbul s’éloigne et HEYBELIADA ne me passionne pas. La mer de Marmara non plus, à l’image de la navigation dans les conditions que je rencontre. Littoral urbanisé pas glamour du tout. Eau chargée d’algues et de méduses, avec heureusement la compagnie régulière des dauphins, petits ou grands…

      

    

(mouillage d’ARMUTLU)

L’île de MARMARA pique ma curiosité toutefois, pour ses carrières de marbre, célèbres dans le monde entier, mais qui ne m’a pas semblé le lieu le plus écologique qui soit… L’île a deux faces: sud, plutôt boisée et rurale; nord, plutôt saignée (à blanc?) 🙂 déboisée, desséchée…  Il y a des centres de vacances avec des aires de jeux – sol synthétique en plein soleil et sans un arbre – qui laissent rêveur!

La vieille ville de PORION :

L’occasion de rêvasser en bord de mer et de faire quelques jolies photos de ce site thermal et romain en se dégourdissant un peu les jambes …

Il me tarde maintenant  de repasser à CANAKKALE, de faire les papiers de sortie à AYVALIK au sud,  puis les formalités inverses à MITILINI (LESBOS), et de rentrer en Grèce.

On a toujours besoin d’autre chose! Il y a toujours une excellente raison.

(Tiens, te revoilà toi? …)

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