Cela commence comme ça:
Et l’orage brutal du soir se poursuit par des rafales violentes de vents catabatiques à plus de 30 noeuds.
Dans un régime de vents du nord qui descendent de chaque côté de la Grèce, le bateau se retrouve bloqué par des rafales sud-est contre le quai (j’ai mis des planches pour protéger les pare-battages)… La question est: serai-je à Patras demain?
Le matin le vent n’a guère faibli; je tente seul un départ sur garde, qui pourrait peut-être aboutir si le bateau de pêche derrière n’était pas aussi près de Ponyo, et en plus écarté du quai par d’encombrantes aussières. Me voilà tentant de déplacer le bateau à la main … Heureusement Christos de la Taverna Capitan-del-Mare, chez qui j’ai mangé la veille vient me donner spontanément un coup de main: “j’ai un bateau!” me dit-il…
…Et me voilà parti… dans du force 5-6 pas si catabatique que ça et surtout non prévu par la météo. 2 ris, 1 bout de génois, et entrée dans un port de Patras sans aucune place disponible sauf contre un quai au vent dans un clapot infâme …
Patras ville qui m’apparaît très jeune, branchée, avec ses avenues carrées, sans coeur de ville ancien … d’ailleurs je m’aperçois que je n’ai presque pas pris de photos. Pas d’accueil; pas de services; pas de gasoil (le plein en taxi avec des jerrycans); une marina déglinguée à l’organisation pas très claire.. mais un équipier tout neuf…
… et une vue sur le pont à 4 piliers de Rion-Antirion:
Oui, je sais, on n’en voit que trois… Quand on demande l’autorisation de passer, on nous envoie une réponse favorable du style: “3 piliers à gauche, 1 à droite” pour préciser la voie, car il y a du monde, de la vague, et une belle accélération du vent, du courant…