Aphaïa, Afea, Britomartis… la belle nymphe amie d’Artemis que celle-ci dut rendre invisible pour la soustraire à la lubricité de Minos, et puis de pêcheurs… plus de 25 siècles avant Me Too.
Le temple est ouvert cette fois, et il est très harmonieux, et érigé dans un lieu particulièrement beau qui incite à la contemplation; d’ailleurs il y a un monastère pas très loin du site. Je dirais qu’il possède une partie de la majesté du Parthénon, quand ce dernier lui emprunte une part de sa grâce. Les photos le montrent souvent injustement dégingandé.
J’y suis resté deux heures. Profitant de l’ouverture pour faire quelques photos avant l’arrivée toujours possible de barbares ‘dyschromiques’ pratiquant l’art noble du selfie à peine extraits de leur taxi. Puis j’ai regardé les yeux débarrassés du souci de l’image le reste du temps.
Pur bonheur. Et redescente légère vers Agia Marina.
Beaucoup de constructions rapidement construites à la même époque, vides, à louer, inachevées qui rappellent certains gâchis espagnols.
Le moche ne dure pas. Pensée réconfortante bien qu’un peu incertaine.