UN MOIS CHEZ KANONIS

 

Kanonis Boatyard, sur la côte nord d’Egine, entre Aegina-ville côte ouest, et Agia Marina (Afaia) côte est.

 

Autant dire au milieu de nulle part. Je ne regrette pas le temps passé à avoir essayé d’envoyer un mini-vélo pliant électrique en Grèce. Impossible par avion ( batterie au lithium, risque d’explosion). Petit modèle de chez Eovolt, 17kgs, la différence entre  le confinement et la liberté, et l’occasion de pratiquer un peu d’exercice quotidien …

 

– La première semaine je l’ai passée ici:

à l’ Hôtel PLAZA,

hôtel familial à l’accueil exceptionnel. Le papa Salvatore est grec, la maman est suédoise, le fils Yannis est juste adorable. Plus le frère, que je n’ai fait qu’entrevoir, et le tonton Makis, qui tient la Taverna attenante à l’hôtel.

Gens attachants qui vous donnent le sentiment de faire un peu partie de la famille, d’être là pour vous, et vous reçoivent avec autant de talent que de gentillesse, pour que vous gardiez le meilleur souvenir d’Egine.

Salvatore le papa, ‘a good men’ …

 

 

 

 

 

 

 

… Yannis, un de ses fils, ‘a nice guy’! ..

 

.. et de l’autre côté de la rue,  la mer…

C’est reposant quand on arrive seul, dans un chantier qu’on ne connaît pas, que les travaux ne sont pas terminés pour une histoire de conflit de voisinage façon Corse, et surtout qu’on n’a aucune idée de la date où le bateau reviendra sur l’eau! Car on n’est pas tout à fait en pays cartésien ici. On est …  ici !

Disons pour faire court que tout s’est bien terminé, la coque refaite entièrement, très jolie et bien polie au-dessus de l’eau, à un coût raisonnable, et qu’on s’est bien occupé de mon bateau. Y compris du moteur.

A moi de me débrouiller pour trouver un endroit où manger, dormir, faire les courses, trouver des fournitures nautiques… En Grèce, pays de la philoxenia (qui n’est pas une maladie de la vigne!) vous aurez parfois l’impression que les gens, comme on dit à Marseille, “ne vous calculent pas”. Qu’il y  une sorte de seuil à franchir. Un laconisme teinté de défiance, d’indifférence ou d’hostilité, selon votre degré de paranoïa.

C’est souvent faux. Quelque temps après on s’étonne de découvrir un autre visage, une figure amicale. Le fonctionnement, les codes  déroutent parce que différents. Nous les interprétons avec nos outils habituels, pas toujours adaptés au contexte.

Après un mois passé ici le père, Jordan, s’avère un type bien. Un des derniers jours j’essaie d’obtenir des précisions d’importance par rapport au paiement, au descriptif figurant sur la facture. C’est Antonis le fils qui fait la paperasse, tout ça. C’est lui qui m’a refait le franc-bord si bien poli de Ponyo; ça lui plaisait; en-dessous le travail est un peu moins rigoureux  . Les papiers, en bon artisan, c’est toujours demain. Le père pèle une orange en ayant l’air de ne pas s’intéresser à ce que je lui demande, qu’Antony devrait avoir fait . Il est sur “off”. S’étonne d’un truc dont on a parlé la veille au soir. Puis il me tend son orange et me dit “prends, c’est pour toi; elle vient de mon jardin”. Je n’en accepte que la moitié. Elle est délicieuse. Puis il appelle son fils au téléphone.

Les choses se font. Mais à vous de comprendre comment marche la machine à laver, quand/ pourquoi/ par qui vos colis ont été livrés ou pas, de trouver le code de la porte des sanitaires, deviner ce qu’ils peuvent faire au chantier ou ne font pas etc.. Vous ne savez jamais. Les choses se font mais pas dans le contrôle; encore moins dans l’anticipation. Et je partirai avec la promesse que la facture me parviendra par email.

On me met à l’eau en fin d’après-midi. J’aurais préféré en début. Evidemment le moteur ne démarre pas. Lucas le mécano va chercher ses outils. Une pièce semble défectueuse. Tout est fermé. Le vent doit passer nord. Le moindre souffle lève une houle intenable dans la darse peu profonde. Pas question de passer la nuit là. Heureusement Lucas arrive à réparer. C’est un bon. Il est presque six heures et demie; il reste pour m’aider à partir, il n’y a plus personne. Un chic type ce Lucas. Mais c’est raté pour la petite reprise au portant tranquille. J’arrive à Agia Marina à 21 heures. 21h30 le temps de plier. Taverna.

 

 

– Quelques endroits d’Aegina-ville:

‘Marmarinos’:

  Dimitri et Spiros   

Shipchandler-droguerie-caverne d’Ali Baba: quoi que vous cherchiez ils se débrouillent pour trouver! Certains trouvent trop cher. Moi j’ai bien aimé l’ambiance, à mille lieux de nos catalogues par correspondance. On peut aussi aller au ‘Marine supplies’, non loin de chez Kanonis, à environ 500m du chantier dans la direction opposée à celle d’Aegina.

 

‘Psarotaverna’: (de psaros, poisson)

 

 

 

 

 

Juste dans le prolongement du marché à poissons.

 

 

C’est bon, c’est sympa, surtout hors saison. Et c’est un peu pour moi la Taverne idéale. Sur le port c’est assez moyen; évidemment je n’ai pas tout testé!

Sans oublier ‘Tis Boulas’ , petit “take away” (à emporter) dans la rue principale: juste le meilleur rapport qualité-prix d’Aegina