SKYROS, UNE ILE A PART

C’est ici que la mère d’Achille, la divine Téthys, cacha son fils pour l’empêcher de partir à la guerre de Troie, et que le rusé Ulysse le trouva.

J’ai hésité à y aller. Il ne fallait pas . Du vent fort, des vagues, la distance … souvent la météo sous-estime les conditions … En réalité ça a été une navigation de rêve, à plus de 7 noeuds, avec 2 ris et un génois réduit d’une dizaine de tours, 18 à 25 noeuds de vent de NE comme annoncé, plutôt régulier, faiblissant autour de 16 en soirée, de belles vagues mais une mer plutôt ordonnée, Ponyo se régale et mouille assez peu, même si l’on n’est pas tout à fait au près.

On n’atterrit pas à SKYROS-ville, sur la côte nord, mais à LINARIA au sud, là où arrive le Ferry.  Personne à la VHF, nous nous mettons au mouillage jusqu’au lendemain où j’accoste au quai du port. Aide, bon accueil, douche, eau, carburant, wifi (“ouaï-faï”..  comme disent  les grecs)… ou comment joindre l’utile à l’agréable. Je loue même un petit scooter pour aller à SKYROS, et surtout à la Chora, le vieux village en hauteur. Et c’est vraiment très beau.

       

           

                       

Pas trop de monde, juste un attroupement en bas du château car c’est le  jour de la  procession en l’honneur de St Georges,  patron  de l’île, et l’occasion de faire connaissance d’ une charmante dame mi-anglaise mi-grecque avec laquelle je sympathise.

      

J’essaye d’échapper à la cérémonie mais je suis retardé par des motifs gravés  sur une voûte de l’église qui m’intriguent, puis par le sonneur de cloches, et la procession me rattrape;  je descends la rue au milieu des autres, retrouvant cette amie de rencontre, qui a connu SKYROS plusieurs dizaines d’années auparavant  presque sans maisons entre le village et la mer.  Bye bye Johanna, it was nice to meet you!

             

Le soir ouzerie dans un coin du port avec mes voisins de quai, des Suisses avec un beau Bavaria-42-CC qu’on confondrait presque avec un Hallberg-Rassy. Plaisir des rencontres!

Le lendemain re-scooter pour aller visiter la moitié sud de l’île, sauvage, pelée, battue par les vents… Chèvres, brebis, mouettes, abeilles, et quelques uns de ces chevaux indigènes robustes et assez petits, qu’ Alexandre le Grand, qui était plutôt de petite taille, aurait montés. L’île sent la résine (d’ailleurs l’odeur rappelle un peu celle de la résine de cannabis), la brebis, le maquis. Reliefs couverts d’une végétation basse battus par les vents et vue plongeante sur de belles anses désertes.

   

     

Oui, j’ai beaucoup aimé Skyros. Ce soir dans le port il y a davantage de bateaux. Plusieurs français. Musique grecque, un enregistrement d’un concert façon Fest-Noz . Le soir je mange chez Chantal et Markus tandis qu’à côté de l’ouzerie ce sont de vrais musiciens et chanteurs qui interprètent de la musique traditionnelle…

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